Pour ceux qui doivent traverser Bruxelles ou Anvers en voiture (ou en camion), ceci n’est pas un scoop : le rapport annuel du Centre flamand pour la circulation (Vlaams Verkeerscentrum) indique qu'il n'y a jamais eu autant de jours d'embouteillage qu'en 2024. Il s'agit de journées où on a comptabilisé plus de 200 km de files sur le réseau autoroutier flamand, réseau qui comprend une grande partie du Ring de Bruxelles.
En 2024, il y a eu 60 jours de dépassement de ce seuil des 200 km, ce qui correspond à près d’un quart des jours ouvrables d'une année. C'est trois fois plus qu'en 2022.
Travaux et météo
Le Centre pour la circulation indique qu’il y a plusieurs causes à ces embouteillages soutenus. Il y a d’abord le fait que de grands travaux sont en cours tant sur le ring de Bruxelles que sur celui d'Anvers. Ensuite, 2024 a aussi été une année fortement pluvieuse, notamment au cours du premier semestre, ce qui a incité plus de navetteurs à opter pour la voiture plutôt que le vélo, ce qui a chargé le réseau et provoqué plus d’accidents.
Selon les données, on a recensé 26 accidents en moyenne par jour ouvrable sur les autoroutes (hors vacances scolaires), ce qui entraîne forcément aussi des retards et des files. Depuis le début des mesures en 2011, le nombre d'accidents n'a d’ailleurs cessé d'augmenter. Il n’y en avait « que » 15 en 2012, ce qui signifie que leur nombre a presque doublé aujourd’hui. Ce n'est qu'en 2020 que le nombre d'accidents a diminué et on sait très bien pourquoi.
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L'évolution est toutefois surprenante compte tenu du fait que les voitures modernes embarquent bien plus de systèmes d’aide à la conduite et d’équipements de prévention aux accidents. Et ces systèmes sont censés être efficaces sur les autoroutes justement où les situations de trafic critiques sont plus facilement prévisibles pour les circuits imprimés. Mais manifestement, la technique a ses limites.

Des records cette année déjà
Selon Peter Bruyninckx, porte-parole du Centre flamand de la circulation interrogé par VRT News, il ne faut pas compter sur une prochaine amélioration de la situation. « Depuis le début de cette année, nous n'avons jamais eu des chiffres d'embouteillage aussi élevés. Comme l'année dernière, janvier et février ont été marqués par des records. Ces mois en particulier ont d’ailleurs été les plus encombrés depuis le début des mesures en 2011. »
Le mois de mars a brièvement marqué une rupture en raison d’une météo plus sèche. Néanmoins, il s'agit du troisième mois le plus encombré depuis le début des mesures.
Plus d'embouteillages le week-end
Selon Peter Bruyninckx, le nombre de kilomètres parcourus reste toutefois inférieur par rapport à la période antérieure à la crise du Coronavirus. Les pics de congestion ne sont donc pas les mêmes qu'auparavant.
Il convient aussi de noter l'augmentation des embouteillages le week-end, tout particulièrement le samedi. Ceci découle de l'augmentation des voyages liés aux loisirs et du fait que les travaux routiers se poursuivent pendant les week-ends, voire uniquement pendant les week-ends. Les embouteillages qui se produisent les week-ends durent néanmoins moins longtemps que ceux des jours de semaine. Encore heureux...
Il faut aussi noter que la pratique généralisée du télétravail induit aussi une pression plus importante sur certains jours de la semaine, spécialement les mardis et jeudis. Cette tendance semble changer lentement, car on observe que les lundis matin, le trafic aux heures de pointe est aujourd’hui beaucoup plus dense.
Capitales de la congestion
Bruxelles et Anvers restent de véritables « capitales des embouteillages ». Selon le centre du trafic, les usagers de la route perdent jusqu'à un cinquième de leur temps de trajet dans les embouteillages.
C’est à Anvers que la situation est la plus préoccupante comme le démontre le nombre de kilomètres d'embouteillage multiplié par le nombre de minutes d'embouteillage. En 2024, l'heure de pointe en matinée a augmenté de +7%, et même de +13% en soirée. Les travaux sur la liaison Oosterweel et la rénovation du Beverentunnel en sont en partie responsables.
À Bruxelles, l'augmentation est forte depuis 2023. L'heure de pointe du matin a augmenté de +17% et celle du soir de +29%. Là aussi, les travaux sont responsables, en particulier autour du carrefour Léonard, au niveau du viaduc de Vilvorde ou encore du côté de l'échangeur de Zaventem.
Mais Anvers ou Bruxelles ne sont pas les seuls points noirs belges en matière d'embouteillages. La Wallonie connaît aussi ses problèmes. En particulier à Sterpenich sur la E25 à hauteur de la frontière luxembourgeoise. Ce tronçon est le théâtre de longues files quotidiennes qui s’allongent d’année en année. C’est une conséquence du plus grand nombre de navetteurs qui travaillent au Grand-Duché où les prix de l'immobilier sont beaucoup plus élevés que dans nos Ardennes. Par ailleurs, l'E42 à Mons et les abords de l'échangeur de Loncin, près de Liège, où se rejoignent les E40, E42 et E25, sont d'autres hauts lieux d'embouteillage. Patience, patience...
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