Comment achète-t-on un oldtimer et surtout, comment le met-on sur la route ? C’est une question qui peut paraître franchement basique, mais qui revient pourtant très régulièrement ! Avant d’humer les effluves du cuir des sièges et de vous délecter des petites routes de campagne, voici un petit guide qui vous détaille les étapes indispensables pour la mise en circulation de votre voiture.
C’est fait, vous avez trouvé la perle rare, tous les voyants techniques sont au vert et vous l’avez payée. Maintenant, que va-t-il se passer ? Comment immatriculer la voiture ? Faut-il un passage au contrôle technique ou les ancêtres en sont-ils dispensés ?
Oui, le contrôle est obligatoire… mais adapté !
Si les ancêtres bénéficient d’un contrôle technique allégé (tous les 2 ans pour les voitures âgées de 30 à 50 ans, tous les 5 ans pour les véhicules de plus de 50 ans à Bruxelles et en Flandre, voire une dispense totale pour ces derniers en Wallonie), lors de l’achat, ce passage est obligatoire. Cependant, ce contrôle est spécifique aux oldtimers ou, plus précisément, aux véhicules immatriculés avec une plaque « O ».
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Qui doit passer le contrôle technique ?
Sur le site du SPF Mobilité, il est clairement indiqué que c’est au vendeur de vous fournir un formulaire de demande d’immatriculation. Ce qui signifie donc qu’il a dû présenter le véhicule au contrôle technique. En effet, si le véhicule satisfait au contrôle, le vendeur se verra remettre ce fameux formulaire rose. Attention toutefois : celui-ci n’est valable que 2 mois, la date indiquée dans la case X13 faisant foi. Vérifiez également qu’il s’agissait bien d’un passage ancêtre, ce qui est indiqué sur le formulaire. En outre, le vendeur doit également vous remettre l’ancien certificat d’immatriculation. L’a-t-il perdu ? Dans ce cas, le vendeur devra demander une attestation de police.
Et si le vendeur ne souhaite pas ou ne peut pas passer le contrôle technique ?
Dans la pratique, le passage au contrôle technique par le vendeur n’est pas toujours possible : le véhicule n’est peut-être tout simplement pas en état ! En effet, la loi n’interdit pas l’achat d’une épave (un « projet de restauration », dans le jargon…). Autre possibilité : vous l’avez peut-être acheté à l’étranger. Quelle que soit la raison, c’est alors à vous d’amener le véhicule dans une station de contrôle… Une fois que celui-ci est techniquement en ordre, bien entendu !
Quels documents devez-vous avoir ?
Le contrôle technique vous demandera les documents suivants : le dernier certificat d’immatriculation et la facture d’achat. Si vous avez acheté votre oldtimer à l’étranger, vous aurez également besoin d’un formulaire douanier E705, qui prouve que le véhicule a été déclaré à l’entrée sur le territoire et que les taxes ont été réglées.
Comment amener un véhicule au contrôle technique, s’il n’est pas encore immatriculé ?
Le plus simple, c’est de confier la voiture à un garagiste qui amènera la voiture avec des plaques de garage. L’autre solution, c’est de présenter la voiture avec des plaques « d’emprunt », généralement les plaques de votre véhicule du quotidien, à la condition évidemment que ces dernières soient belges et en ordre d’assurance. Attention, il n’est pas autorisé de circuler avec ces plaques « d’emprunt » ! Vous devrez donc amener la voiture sur un plateau ou une remorque… En théorie en tout cas, car la plupart des assureurs, une fois avertis, donnent leur aval pour une circulation sur la route avec une assurance d’un jour ! « En cas de contrôle par un policier très zélé, vous risquez toutefois une amende pour défaut d’assurance », nous dit-on chez BEHVA. Le cas est rare, mais pas impossible !
Dans tous les cas, prenez rendez-vous auprès d’un centre de contrôle technique agréé et précisez bien qu’il s’agit d’un contrôle oldtimer. Cela vous évitera d’être évalué selon les critères des véhicules modernes.
Que vérifie-t-on lors du contrôle ?
Les points contrôlés sont principalement l’identification du véhicule, le contrôle de la pollution, ainsi que les organes de sécurité (freins, suspensions, phares, état du pare-brise, des rétroviseurs, du châssis et des trains roulants…). Bon à savoir : il n’est pas nécessaire de moderniser votre voiture pour qu’elle passe le contrôle technique. Par exemple, si elle est sortie d’usine sans ceintures, elle sera acceptée telle quelle !
Et après le contrôle ?
Si tout est en ordre, le contrôleur vous remettra un formulaire rose de demande d’immatriculation. Ce précieux sésame vous permettra de poursuivre les démarches, soit via votre courtier d’assurance qui pourra s’en occuper, soit par vous-même. Bon à savoir, la BEHVA propose une solution tout-en-un : assurance et immatriculation.
Une fois les documents transmis à la DIV, votre plaque et votre certificat d’immatriculation seront livrés par bpost, moyennant 30 €. Il ne vous restera plus qu’à apposer la plaque à l’arrière du véhicule (et une reproduction à l’avant), et… roulez jeunesse !
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