L’OPEP prend une décision radicale pour garantir du pétrole pas cher jusqu’à fin 2026

Réunis ce 31 mai, huit membres des pays exportateurs de pétrole, l’OPEP+, ont décidé d’ouvrir massivement les vannes des puits de pétrole. Ce sont au total 411.000 barils supplémentaires qui vont être produits quotidiennement, et ce jusqu’à la fin 2026. Les cours d’or noir devraient donc rester au plus bas pendant encore plusieurs mois. Qu’en sera-t-il à la pompe pour les automobilistes belges ?

Publié le 31 mai 2025
Temps de lecture : 4 min

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L’OPEP prend une décision radicale pour garantir du pétrole pas cher jusqu’à fin 2026

Ces dernières années, les pays exportateurs de pétrole ont volontairement limité leur production (-2,2 millions de barils/jour) afin de se garantir une rémunération suffisante. Mais en début d’année, certains membres de l’organisation ont décidé de revoir cette stratégie et même de prendre le contre-pied de celle-ci.

Ainsi, l’Arabie saoudite, la Russie, l’Irak, les Émirats arabes unis, le Koweït, le Kazakhstan, l’Algérie et Oman, membres influents de l’OPEP+, ont décidé d’augmenter leur production de pétrole de 411.000 barils par jour à partir de juillet 2025, soit trois fois plus que ce qui était initialement prévu. Cette décision prolonge une série d’augmentations similaires déjà vues en mai et juin. Officiellement, cette mesure vise à répondre à une demande croissante et à des réserves mondiales faibles. Cependant, certains observateurs suggèrent que des considérations géopolitiques, et notamment des pressions exercées par les États-Unis, pourraient aussi être à l’origine de cette décision.

Selon Rystad Energy interrogé par l’AFP, l’ampleur de l’augmentation de la production reflèterait plus que la dynamique interne de l’offre. Il s’agirait selon le cabinet-conseil et de trading d’un ajustement stratégique à visée géopolitique. En clair, l’Arabie saoudite se plierait aux requêtes de Donald Trump qui travaille en coulisses pour faire baisser les prix à la pompe pour les automobilistes américains.

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Des rivalités internes aussi

Cela dit, cette hausse de la production témoigne aussi des rivalités internes au sein de l’OPEP+. En effet, l’Arabie saoudite est en colère contre le Kazakhstan qui produit 300.000 barils par jour de plus que son quota. Le Kazakhstan augmente donc ses revenus au détriment des autres membres de l’organisation. En augmentant la production globale et en faisant chuter les prix, les huit membres espèrent probablement faire pression et punir le Kazakhstan qui ne pourra plus engranger autant de pétrodollars que précédemment. Mais le ministre de l’énergie kazakh, Yerlan Akkenzhenov, aurait déjà fait savoir que son pays ne plierait pas.

Dans l’intervalle, anticipant cette décision, les marchés avaient déjà ajusté leurs prix début du mois, avec un baril coté à 60 dollars seulement, soit le niveau le plus bas depuis 4 ans et qui garantit forcément des prix bas. Manifestement, cette situation devrait perdurer jusqu’à la fin 2026, car les pays de l’OPEP+ ont décidé de ne plus modifier leurs quotas d’ici cette échéance.

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Des carburants pas chers pour les automobilistes belges ?

Peut-on encore espérer des diminutions de prix des carburants dans les stations-service belges ? En fait, pas tellement, car la part du pétrole ne constitue pas la majorité du prix à la pompe. En effet, il faut rappeler que le pétrole brut représente environ 29,3% du prix du carburant, tandis que les taxes (accises, TVA, surtaxes) en constituent environ 57,8%, et les marges et coûts de distribution environ 12,3%. De ce fait, la variation du prix du pétrole ne sera pas si importante.

Par contre, le fait que l’OPEP+ augmente durablement sa production pétrolière va permettre une stabilisation des prix aux niveaux actuels jusqu’à la fin 2026, ce qui est probablement une bonne nouvelle pour le portefeuille de nombreux automobilistes belges. En revanche, cette situation ne fera pas les affaires de la voiture électrique, car les prix de l’électricité, eux, ne cessent d’augmenter. En outre les consommateurs devront aussi très bientôt maîtriser la tarification dynamique des électrons (en gros, consommer au moment où l’électricité est la plus disponible) pour éviter de voir leur facture s’alourdir. En matière de coût à l’usage/utilisation, la voiture thermique va donc reprendre des couleurs face à l’électrique, sauf pour les indépendants et les entreprises, car seule l’électricité reste 100% déductible.

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Par David Leclercq Rédacteur automobile

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