Ceux qui se rendront ce week-end au Nürburgring pour admirer la célèbre course d’endurance verront une Toyota arborant le nom « Morizo » sur ses flancs, aux côtés des autres pilotes engagés. Contrairement aux apparences, « Morizo » n’est pas un pilote italien. Il s’agit d’un Japonais : Akio Toyoda, 69 ans, figure emblématique de Toyota, leader mondial de l’automobile. Passionné de sport auto, Toyoda participe depuis des années aux 24 Heures de l’Eifel. Et cette fois, il sera au départ avec une GR Yaris, qu’il partage notamment avec son fils Daisuke.

Un maître au volant
Akio Toyoda, devenu CEO de Toyota en 2009 et fraîchement nommé à la tête de la puissante Automobile Business Association of Japan, est le petit-fils du fondateur. Ce n’est qu’à un âge plus avancé qu’il s’est réellement pris de passion pour la conduite sportive, notamment grâce à Hiromu Naruse, pilote d’essai légendaire (« Master Driver ») chez Toyota, tragiquement décédé au volant d’une Lexus LFA près du Nürburgring. C’est là que Toyota et Lexus, comme de nombreux constructeurs, possèdent un petit centre de développement.
Quelques années avant cet accident, Toyoda et Naruse avaient fondé ensemble Gazoo Racing, un département interne qui participait notamment aux 24 Heures du Nürburgring. L’idée : devenir un meilleur pilote, mieux comprendre les véhicules et tester des prototypes dans des conditions réelles.
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C’est ainsi qu’en 2009, Toyoda participa sous pseudonyme à la course au volant d’un prototype camouflé de la Lexus LFA, un modèle qu’il avait contribué à développer. Ce nom d’emprunt lui permettait alors de rester discret. Aujourd’hui, Toyoda est devenu une figure familière des coulisses du plus long circuit du monde, même si le grand public ignore encore souvent qu’il enfile régulièrement ses gants de pilote.
Carlos et Ulrich
La dernière participation de « Morizo » remonte à 2019. Il partageait alors une Toyota Supra avec notamment le Belge Herwig Daenens, pilote d’essai de premier plan pour Toyota en Europe. Cette même année, Carlos Tavares – à l’époque patron de PSA – participait lui aussi, au volant d’une Opel Astra, dans une catégorie inférieure.
Ulrich Bez, ancien dirigeant d’Aston Martin, s’était également illustré à plusieurs reprises avec une voiture de la marque britannique. C’est même au Nürburgring que Toyoda et Bez firent connaissance, une rencontre qui déboucha sur la création de l’étonnante Aston Martin Cygnet, une Toyota iQ luxueuse et habillée à l’européenne.

Une grande fête populaire
En Belgique, les 24 Heures du Nürburgring restent dans l’ombre médiatique des 24 Heures du Mans (qui se sont tenues le week-end dernier) et de celles de Spa (fin juin). En Allemagne en revanche, cette course est un événement majeur, véritable terrain d’affrontement pour les grands constructeurs allemands. Environ 200.000 fans s’y rassemblent et organisent un gigantesque campement autour du circuit avec de la bière qui coule à flots et des saucisses grillées qui s’entassent.
Plusieurs pilotes belges de haut niveau sont engagés cette année : Maxime Martin, Laurens Vanthoor, Alessio Picariello, Ugo De Wilde et Charles Weerts. Les deux premiers en particulier ont de belles chances de victoire en catégorie SP9 (GT3). Au total, plus de 140 voitures réparties dans une vingtaine de catégories participent à la course, générant d’importants écarts de vitesse et des scènes aussi spectaculaires que parfois périlleuses.
Le départ de la course sera donné le samedi 21 juin à 15h30. Elle sera visible sur place ou gratuitement via la chaîne YouTube officielle des 24 Heures du Nürburgring.
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